mardi 25 septembre 2012

Retour sur le Tour des Flandres Charentaises 2012

dans le mur de Beaulieu

Ce ne sont pas moins de 151 courageux participants venus du Grand-Ouest qui ont testé la première édition de ce « Tour des Flandres » à la sauce charentaise, avec ses 17 fameux « gripets » hérissés sur les quatre distances au choix de 30 à 100km. Une courte distance comparée aux grandes épreuves cyclosportives, mais avec tout de même 1400 mètres de dénivelé positif.
Le beau temps de ce début d’automne a permis aux participants d’apprécier la région  vallonnée et boisée avec ses petits villages traditionnels.

Les premiers kilomètres sur cette première boucle relativement roulants ont constitué une bonne mise en jambes jusqu’à Champagne-Mouton.


à travers la campagne nanteuillaise...
Dans la vallée de l’Argentor, la route s'est s’élevée à partir de la première côte à Toulat (km 12) sur une petite route (12,5% maximum), puis dans la foulée avec la courte et raide montée de Peublond (17% maximum) à Vieux-Ruffec près de sa charmante église romane.
Le parcours a offert un beau panorama sur la vallée de l’Argentor avant d’entamer la longue côte de Bezil (km 20) à St-Gervais qui a dirigé les cyclistes au village de Boiseaugeais, connu pour les fresques murales de sa chapelle.
Puis direction le village touristique de Nanteuil-en-Vallée par la côte de Chez Forté (11% maximum). Dans la descente peu avant le village pittoresque, les cyclistes ont pu admirer la vallée boisée de l’Argentor au relief marqué.
A Nanteuil (km 30) se sont enchaînées trois petites côtes successives dans les ruelles étroites et abruptes : Chez Galland (rue des Sabotiers à 17% maximum), du Treuil et de Villars (14,5% maximum toutes les deux). Les cyclistes furent mis à rude épreuve dans la cité nanteuillaise.

 gripet de Chez Galland - Nanteuil

  gripet du Treuil - Nanteuil

Villars - Nanteuil

La traversée sinueuse de Pougné (km 38), village aux belles maisons traditionnelles, a offert un moment de répit avant la côte de la Grande Gémarie (9,5% maximum) sur une toute petite route au milieu des bois.


gripet de la Gémarie en sous-bois 

gripet de la Gémarie

La fin de la première boucle de 50km s'est terminée par le passage au pied du château de Domezac, appartenant à la famille Desmiers de Chenon, situé dans un site bucolique.


La seconde boucle (pour les itinéraires 80 et 100km) se dirigeait ensuite vers Couture puis entamait la visite des vallées du Son-Sonnette.
sur le petit chemin goudronné de la Tâche

La vallée de la Sonnette a dévoilé ses charmes et dans les environs du château de Sansac (km 60), coup sur coup se dressent les côtes étroites de Paradis (10% maximum) et des Forges (12% maximum). La montée au Paradis fut courte et la descente d'enfer (!)  pour mener les cyclistes à la montée pittoresque et rugueuse des Forges !
A travers la campagne sur des petites routes, approcha le village de la Tâche (km 70), puis celui d’Artenac (km 74) sur la commune de Saint-Mary. Ce village possède un site préhistorique renommé mais les cyclistes lui ont tourné le dos lorgnant les hautes cimes des chênes de la forêt de Belair. Située sur un plateau argileux séparant la Charente Limousine du Ruffécois, celle-ci offre en quelques kilomètres un dénivelé intéressant sur une petite route cassante qui monte en paliers successives pendant trois kilomètres.
Sortis du bois, nos cyclistes ont traversé rapidement Chavagnac pour repiquer sur la vallée du Son  (calme rivière qui forme le Son-Sonnette) par le village de Lascoux. 
Arrivèrent enfin les quinze derniers kilomètres, sans doute les plus durs.
Le final dans la vallée du Son-Sonnette a confirmé que le surnom de « Flandres Charentaises » n’était pas usurpé !
Cellefrouin, village authentique lové dans la vallée pittoresque du Son offrait une belle rampe de 15% pour mener nos cyclistes au dessus du village.


au pied du raidard de Cellefrouin

Au passage devant la lanterne des morts, curieux édifice cultuel sorti tout droit du Moyen-Age, il a fallu redescendre à nouveau à Cellefrouin par l’ouest, mais sans pouvoir encore profiter de sa somptueuse église romane. A peine le temps de souffler et le terrible « gripet » de Chez Miteau se dressait avec ses premiers mètres à 22% !

gripet de Chez Miteau - Cellefrouin

au pied de Chez Miteau

Passage délicat qui en précèda un autre quatre kilomètres plus loin : le « mur » de Beaulieu… Ce petit village de Beaulieu-sur-Sonnette, accroché à flanc de côteau au dessus de la rivière Sonnette, a défié les cyclistes avec sa petite rue droite à 20% qui mène au sommet du village.  On se dit que les monts pavés flamands n'étaient sont pas loin, dans cette ambiance de « Ronde », avec drapeaux poitevins et encouragements des riverains.… ! Et les jambes  commençaient à brûler! En tout cas, mieux vallait éviter de mettre pied à terre dans ce « boyau » emmuré par les habitations, au risque de ne pas pouvoir ré-enfourcher son vélo et finir la grimpette à pied… !

 vue plongeante sur le "mur" de Beaulieu

 au pied du "mur"...

 dans le mur...

 ...de Beaulieu...

...ça tire les mollets ! 




Les riverains encouragent les cyclistes...!

Enfin le retour vers St-Sulpice…A fond de cales, on croisait le château de Sansac, perché sur un éperon dominant la rivière Sonnette.
Suivèrent paysages boisés et points de vue, et le hameau du Marmont qui offrait une dernière petite côte avant d’en terminer !
Après une longue descente bien apréciée vers la vallée de la Tiarde et St-Gourson, arrivait enfin St-Sulpice de Ruffec !
arrivée en petits paquets 


Une dernière côte en guise de montée finale, un clin d’œil à l’élevage d’Alpagas et c’était l’arrivée !
Les meilleurs ont tout de même avalé le parcours des 100km à plus de 30km/h de moyenne horaire !
A noter la présence de quelques personnalités au départ comme le champion de France handisport Jacky Galletaud (membre de l'équipe de France paralympique au JO de Londres), Paul Poux, jeune professionnel de l'équipe Saur-Sojasun, et Monsieur le Maire de Nanteuil-en-Vallée en personne !
Cette première édition a séduit les coursiers par le parcours typé, les paysages et l'organisation assurée par l'EC Taizé-Aizie Ufolep.
Bref, un succès sportif et touristique qui pourrait drainer bien plus de cyclistes dans les années à venir.

crédit photos : Christophe Guérin

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